Comment retrouver les qualités de texture, grain, et tonalité de l'œuvre originale en tirage fine art ?
Tout comme l'artiste choisi avec soin le papier qui portera son aquarelle, son dessin au fusain, au pastel, ou son lavis, tout tirage de reproduction fine art d'une œuvre demande son choix spécifique de papier. La gamme de papiers disponibles pour le tirage fine art est très étendue. ( voir notre article sur le tirage Fine art.) mais quel papier choisir quand le support de l'œuvre originale est déjà un papier aux caractéristiques affirmées, de texture, de grain, et de ton, sans la trahir ?
Retrouver les caractéristiques de son papier en tirage fine art
La plupart des grand papetier : Canson, Hahnemühle, Fabriano, Awagami qui proposent des papiers pour tirage fine art, dont un certain nombre certifiés pour le label spécifique Digigraphie®, fournissent aussi l'essentiel de la gamme des papiers utilisés en beaux arts... Aussi si vous avez l'habitude de travailler vos aquarelles sur du Monval, de l'Arches, ou du Fabriano, vos pastels ou vos dessins sur du mi-teinte ou de l'Ingres, il y a de grande chances pour qu'un papier fine art reprenne les caractéristiques de main, de composition, texture et tonalité de votre papier préféré... voir le même papier sous le même label par la même fabricant !
Canson Infinity • Arches Velin Museum Rag • 315 g • Sans azurant optique
La texture • faire vivre le relief de l'œuvre sans sur-ajouter les textures
Le choix d'un papiers à la texture, au touché et au ton comparables à ceux de l'original ne suffit cependant pas toujours à retranscrire l'esthétique et la sensation de l'œuvre. Dans le cas d'une œuvre sur papier à tonalité chaude ou froide prononcée, ou présentant un grain très présent comme celui d'un papier torchon, ces caractères seront en partie retranscrit sur le fichier numérique de reproduction. Dans ce cas le plaquage de cette trace de tons et de texture sur la matière d'un papier similaire risque de provoquer un effet de brouillage et de dilution du relief, ainsi qu'une saturation de la tonalité du support et et un assombrissement des valeurs de l'œuvre !...
Pour éviter cet écueil, la post production de la reproduction photographique de l'œuvre doit anticiper ce risque de plaquage de texture, et un « blanchissement » du support doit être effectué en post traitement avant le tirage.
Réserve de Canson Infinity • Arches Velin Museum Rag • dans notre atelier de tirage Fine art Digigraphie® à Boulogne
La recommendation d'Art Digital Studio • texture et ton chaud pictural
Pour accompagner esthétiquement les œuvres picturales réalisées sur des papiers beaux art non blanchis présentant des granularités riches, notre choix se porte sur le Canson infinity • Arches Velin Museum Rag. Il existe en deux grammages : 250 et 315 g/m² . nous privilègions le 310g pour sa forte main qui le rend résistant à la manupulation et facile à travailler en montage.
Ce papier sans agent azurant, ce qui en fait un papier à tonalité chaude légère, possède une texture à grain léger qui représente un bon compromis représentatif des tons médians et des granularités riches des papiers beaux Art.
La réputation d'esthétique, et de qualité des Velins d'Arches n'est plus à faire et c'est une référence familière à beaucoup d'artistes qui retrouvent avec plaisir cette belle matière à travailler.
Cette matière douce, chaude et légèrement granuleuse a pour effet de redonner du corps, de la matière à l'œuvre, pour éviter un placage photographique froid et sans relief, et faire respirer dans la matière l'impression du tirage comme le faisait la peinture, l'encre ou la pastel sur la papier de l'original ...
Destiné à l'origine au marché de l'art et aux collectionneurs, et maintenant utilisé dans les musées, le tirages d'art ou Fine Art est la combinaison subtile :
D'un papier à pH neutre fait de fibres naturelles, résistant au temps, fabriqué par les plus grands papetiers d'art,
De l'utilisation d'encres à pigments de type encre Digigraphie® encapsulées ( voir notre article sur la Digigraphie® ), extrêmement stables dans le temps,
et du savoir faire d'un tireur qui saura trouver la meilleure combinaison encre/papier et effectuera les corrections de chromie nécéssaires pour obtenir le résultat désiré.
Avec le tirage Fine Art nous quittons le monde du tirage photo classique et entrons dans une autre dimension : le tirage classique jaunit à la lumière, son image pâlit, perd ses couleurs... Le tirage Fine Art, suivant les encres et le papier utilisés, bénéficie d'une garantie de longévité de l'ordre d'un siècle...
Le choix de papier dans le domaine des tirages Fine Art est incomparablement plus étendu que celui qui est d'ordinaire disponible en tirage photo classique : on parle ici de tirages en nombre limité, de "réglages sur mesure" et d'un choix de papier pour chaque série, chaque d'œuvre, non de production industrielle...
Les papiers utilisés sont des papiers fait de matières nobles : papier de chiffons à base textile ( à l'ancienne ! ), parfois 100% coton, moins souvent à base cellulose (plus fragile sur la durée ) et encore moins de résines ! Les plus grands noms de la papeterie y sont représentés, Velin, Arches, Awagami, Canson, Hahnemühle...
Ainsi un grand choix est à la disposition de l'utilisateur entre une multitude de tonalités, aspects, textures, du type baryté aux toiles canvas en passant par les papiers aquarelle, cansons texturés, et des blancs azurés aux papiers non blanchis... de quoi s'y perdre !
Un nuancier des papiers couramment utilisés à l'atelier Art Digital Studio
Comment choisir un papier Fine Art ?
Tous comme une œuvre pictiurale, l'appréciation d'un papier est affaire d'esthétique et de sensations. On peut définir les principaux critères d'appréciation comme suit :
La main - ou rigidité
On appelle la « main » d’un papier sa rigidité : tient-il bien en main ? Cela dépend non seulement du poids du papier (grammage) mais aussi de sa composition (fibre, coton, cellulose, etc.). Un tirage à forte main peut parfois être exposé sans contrecollage sur l’intégralité de sa surface. Un papier souple léger ( ex. 170 gr.) doit être intégralement contre-collé ou plaqué sous-verre si on ne veut pas le voir « gondoler ».
Le toucher
Le toucher est une sensation physique non dénuée d'une certaine sensualité. Le toucher d'un papier dépend de sa composition, de son état de surface (texturé, lisse, etc.) et de son pressage, un papier peut avoir un toucher doux et soyeux, ou à l’inverse rugueux voir abrasif.
La tonalité
Il existe bien sur des papiers « ton chaud » ou « ton froid » aussi bien avec les papiers d’aspect brillant ou mat. Sans traitement, la teinte d’un papier est en principe un blanc casé chaud qui procure une sensation de douceur et d'arrondi. En noir et blanc les papiers chauds produisent des gris tendant vers le sépia. Les papiers à tonalité froide contiennent en général des azurants optiques, il "brillent" de blancheur ils produisent des images nettes, énergiques et lumineuses, mais aussi plus froides, plus «mécaniques».
Parmi les papiers Fine art agrées Digigraphie®, pour des impressions garanties 100 ans exposées et 200 ans archivés, nous aimons travailler avec les papiers "Photo Rag", "Turner" et "Torchons" de Hahnemülhe, les "Toiles canvas" d'Epson et les Arches Velin, RAG Photographique et Fiber Rag de Canson.
Ce sont des papiers qui ont une bonne main, qui ont chacun leur caratère propre de texture et de tonalité et nous permettent de proposer un large éventail de possibilités esthétique et techniques.
Pour le noir et blanc nous recommandons le Hahnemühle Photo Rag® Satin :
Ses 310 g/m² lui donnent une forte main, agréable à manipuler et facile à travailler pour le montage et l'exposition. Ses 100% Coton lui donnent une grande douceur au toucher et à l'œil. Son blanc à la particuliarité d'avoir un aspect mat comparé aux matières et aux valeurs de l'image imprimées avec une encre à l'éclat satiné qui donne du piqué à l'image et de la profondeur aux noirs, sans les inconvéniants des supports brillants... un excellent compromis !
La Digigraphie® : Un label pour les œuvres en séries limitées
Un Besoin de standart et de garanties de qualité
Les technologies numériques de prise de vues et d'impression, longtemps regardées avec suspicion par les hommes de l'art quand à leur qualité par rapport aux procédés classiques, sont depuis une décennie arrivées à maturité. Elles ont déjà connues plusieurs générations de machines et de procèdés. Incontournables dans les pratiques grand public, elles se sont généralisées avec la HD dans les milieux professionnels où leur qualité et leurs ergonomie ne sont plus remises en cause.
Il restait cependant depuis des années un problème à résoudre notamment dans le domaine de l'impression de haute qualité : Le foisonnement des techniques, laser, jet d'encre et des procédés d'impression haute qualité : Giclée, Pixographie, Hyperchrome, Tirage velours… ouvraient largement les possibilités et le champs d'expérimentation tout en laissant perdurer ce problème : un manque de standards et de référence de qualité identifiable. Un problème gênant aussi bien pour les créateurs que pour les acheteurs d'œuvres d'art : chaque artiste se voyait obligé de faire l'article de son procédé d'impression en plus de la valeur de sa propre création artistique…
Tirage Fine Art à l'atelier Art Digital Studio à Boulogne
Dans ce contexte, Epson France entreprends en 2003 de lancer la Digigraphie®, une marque de fabrique qui est tout autant l'identification d' un procédé, qu'un label répondant à des critères de qualité définits et contrôlables. La philosophie du label Digigraphie est d'être à la foi une garantie d'un savoir faire technique répondant à des critères de contrôle qualité précis, et la garantie d'une éthique de travail : tirage effectué par l'artiste ou sous le contrôle de celui-ci, en série limitée, signé et numéroté. En Bref les caractéristiques d'une œuvre d'art, bien au-delà d'un simple procédé de reproduction ou de tirage industriel.
Chromie et tirage Art Digital Studio
Produire de la Digigraphie® • Le label côté technique
La production d'une Digigraphie® répond à des critères techniques très précis. Il est effectué sur des imprimantes utilisant la technologie des têtes d'impression HD Micro Piezo 180 ou 360 dpi qui ne chauffent pas l'encre et ne dénaturent pas leurs chromie, des encres Ultrachrome, synthèse de 8 couleurs pour un lissage optimal des gradations, pilotées par un logiciel de conversion des couleurs LUT spécifique. Les encres Ultrachrome sont des encres pigmentaires encapsulées qui garantissent une stabilité des couleurs de 100 ans pour une œuvre exposée à la lumière du jours et 200 ans archivée. Seules les imprimantes certifiés remplissant ces critères doivent être utilisées, de même que les papiers fine art qui doivent faire parti de la gamme testée avec le procédé et certifié.
Contrôles colorimétriques - Art Digital Studio à Boulogne
La chaîne graphique de production est soumise à des contrôles colorimétriques régulier et à chaque papier correspond à une calibration machine spécifique et une caractérisation par profil ICC, contrôlé pour chaque série de tirage en fonction de supports témoins.
Digigraphie® et Digigraphes : savoir faire et engagement moral.
Pour garantir le respect de ces normes techniques et de l'éthique de la Digigraphie®, chaque utilisateur du procédé doit être agréé par Epson pour se prévaloir du Label. Chaque digigraphe doit en outre se conformer à la charte de l'artiste digigraphe, qui certifie l'utilisation du matériel et des papiers agréés, l'authentification et le numérotation de chaque tirage produit en série limitée.
chaque tirage bénéficie d'une estampille, d'un numéro, et d'un certificat d'authenticité. Il est aisément authentifiable puisque toutes les séries sont dûment enregistrées sur la galerie Internet des Digigraphies®.
Authentification et certification Digigraphie® à l'atelier Art Digital Studio à Boulogne
La Digigraphie® : une œuvre qui démocratise l'art
La Digigraphie® offre à l'artiste tout autant qu'a l'amateur d'art et au collectionneur une garantie de qualité en matière de fidélité au travail de création et de stabilité du tirage dans le temps. Plus onéreux qu'un procédé de reproduction lambda, Il représente l'excellence d'un travail "à la main" effectué par ou avec l'artiste. Issue d'un patient travail de mise au point technique, chromie, choix d'un papier, effectué pour chaque œuvre, il a toute les caractéristiques d'une œuvre d'art mais reste cependant moins onéreux qu'une œuvre unique. Cela donne accès à l'excellence artistique à un plus grand nombre d'amateurs d'art, et permet à un artiste d'ouvrir le champs de ses acheteurs potentiel…
Cet exceptionnel ensemble d’une soixantaine de pièces est le reflet de l’immense collection d’art chinois formée par David David-Weill (1871-1952) dans la première moitié du XXe siècle
A l'occasion d'une belle exposition au Musée d'Evreux, les éditions du Chêne publient un beau livre sur le travail méconnu d'Elsa Triolet en tant que créatrice de bijoux. Photos West Image - Art Digital Studio